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la détection incendie

 
     
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Un peu d’histoire

Avant la seconde guerre mondiale, il existait déjà des détecteurs d'incendie. Ces premiers détecteurs fonctionnaient sur le principe du bilame du fer à repasser (deux lames qui s'échauffent différemment et qui établissent ou non un contact en fonction de l'élévation de température). Mais ces détecteurs thermiques détectaient le feu trop tard pour que l'on puisse leur demander d'assurer la sécurité des personnes. 1941 marque un tournant dans l'histoire de la détection incendie, avec l'arrivée du détecteur ionique, inventé par le Dr Mehli de la société Cerberus. Grâce à cette invention, il s'avère dès lors possible d'assurer la sécurité des personnes: le détecteur ionique est en effet capable de détecter des aérosols (particules très fines de quelques microns se développant au tout début de l'incendie). En 1960, le changement de tension de 220 V à 48 V puis 24 V inaugure une nouvelle génération de détecteurs.


Au fil des ans, de nombreux types d'appareils vont se développer (thermostatique, thermo vélocimétrique, ionique, optique, etc.), mais le détecteur ionique va très vite affirmer sa suprématie. Il représente aujourd'hui plus de 80% du marché. L'intégration des microprocesseurs et la naissance de l'adressage en 1984 constituent d'autres étapes importantes. L'utilisation des algorithmes de détection, depuis peu de temps, a projeté les systèmes de détection automatique dans le troisième millénaire.


L'avancée vers des systèmes de sécurité automatique intégrant l'extinction


La détection incendie connaît un fort développement depuis une vingtaine d'année. Cette croissance devrait durer encore plusieurs années car on se rend compte que les Systèmes de Détection Incendie sont de plus en plus fiables. Du point de vue technologique, on peut même admettre que les détecteurs ont obtenu leurs lettres de noblesse.


C'est pourquoi, les principales évolutions concernant les Systèmes de Sécurité Incendie se trouvent plutôt du côté de la mise en sécurité incendie. A condition que les détecteurs possèdent un niveau de sûreté de fonctionnement suffisamment important, on peut envisager, dans un avenir proche, une mise en sécurité totalement automatique. Et pourquoi ne pas imaginer, dans un avenir un peu plus lointain, un système de sécurité complètement automatique qui commanderait même les moyens d'extinction ?

 

Techniques

Sélectionnez les détecteurs en fonction des locaux à équiper.

Lorsque les risques ont été clairement définis, le professionnel propose des solutions techniques et technologiques en matière de détection incendie et de mise en sécurité. En fonction du domaine de surveillance du système de protection incendie - qui doit être précisé par le client ou son prescripteur (architecte, bureau d'étude ou de contrôle, etc.)

Le professionnel doit choisir le type de détecteur à utiliser ainsi que son emplacement. Avant d'effectuer ce choix, il convient d'analyser les causes du feu et de prévoir ses développements les plus probables. Le choix judicieux du ou des (bons) détecteurs, de leur nombre, de leur emplacement, et du type d'installation (ponctuelle ou linéaire) vise à obtenir une détection précoce d'un incendie afin d'assurer la protection des personnes, mais également une détection sûre ayant pour but de limiter les alarmes injustifiées.

 

Le professionnel doit donc analyser, par local, les causes et les scénarios des développements du feu les plus probables :

  • feu couvant,
  • feu couvant puis ouvert, feu ouvert,
  • feu faible ou fort dégagement de fumée,
  • dégagement plus ou moins élevé de chaleur, etc.

La sélection du type de détecteur devra en outre tenir compte :

  • des dimensions du local (de sa hauteur principalement ),
  • de son occupation,
  • des conditions générales d'environnement (température, taux d'humidité, empoussiérement, ventilation, etc.) et
  • de toutes les causes possibles de perturbations susceptibles de provoquer des alarmes intempestives.


Tous les systèmes de détection incendie sont installés au cas par cas, chaque type de local constituant un cas particulier.

Les principaux types de détecteurs


Le développement d'un feu est caractérisé par différentes phases :

  • des odeurs de brûlé ou de roussi (dues à des gaz de combustion invisibles),
  • des fumées plus ou moins sombres (composées de minuscules particules en suspension dans l' air),
  • des flammes (radiations électromagnétiques),
  • une élévation de température.


Selon le type de feu, ces quatre phénomènes se produisent plus ou moins tôt. C'est pourquoi une bonne évaluation des risques permet de choisir le détecteur le mieux adapté aux feux susceptibles de se déclarer dans les divers secteurs de l' entreprise.


Pour cela, on distingue 3 grands types de détecteurs :

  • les détecteurs de fumées,
  • les détecteurs de chaleur,
  • les détecteurs de flammes.


Les détecteurs de fumée

Détecteur à ionisation


Sensible à tous les types d' aérosols (particules invisibles, fumées claires ou sombres...), il agit comme un véritable nez électronique. C'est le détecteur le plus couramment utilisé (environ 80% des applications).


Il convient particulièrement aux feux couvrants à développement lent. Il est systématiquement employé lorsque la sauvegarde des personnes est prioritaire ou bien lorsqu'il est important d'être averti dès qu'une très petite quantité de matériel est endommagée (installations électroniques par exemple).


Ce détecteur fonctionne selon le principe de la chambre d'ionisation. Il utilise l'influence perturbatrice produite par les gaz de combustion sur de l'air ionisé (air rendu conducteur par une pastille radioactive). La présence de gaz de combustion dans une chambre de mesure a pour conséquence de ralentir le mouvement ionique. L'intensité du courant entre la chambre de mesure et une chambre de référence diminue et, à partir d'un certain seuil, le détecteur déclenche l'alarme. Avant l'apparition des optiques de dernière génération (utilisant un microprocesseur intégré), le détecteur ionique était encore le plus rapide des matériels existants.



Détecteur optique à diffusion de lumière (effet Tyndall)


Il fonctionne à l'aide du phénomène qui permet de visualiser un faisceau de lumière (le même que celui d'un projecteur se trouvant dans une salle obscure enfumée ou empoussiérée). Lorsque la fumée traverse un rayon lumineux, elle s'illumine et éclaire une cellule. La cellule émet alors un signal électrique qui déclenche aussitôt l'alarme.


Détecteur optique linéaire (à absorption)


Un émetteur envoie un faisceau infrarouge vers un récepteur. Lorsque de la fumée coupe le faisceau, elle affaiblit le rayonnement infrarouge. Si celui-ci descend au dessous d'une valeur déterminée, l'alarme se déclenche. On utilise surtout ce type de détecteur pour les grands volumes, lorsque le sol est encombré ou si l'installation d'un détecteur ionique est rendue difficile par l'environnement.

Des modes de fonctionnement différents


Selon la nature du risque et la configuration du bâtiment, les détecteurs de fumée peuvent fonctionner de manière ponctuelle (détecteur statique installé à un endroit bien précis), multi ponctuelle ou linéaire.


Dans ce dernier cas, au lieu d' attendre que la fumée ou les gaz de combustion aillent naturellement vers le détecteur, on aspire l'air de la pièce à travers un réseau de tuyauterie et les particules sont contraintes d'aller vers le détecteur. Ce système est bien adapté aux bâtiments dont les volumes se suivent de manière répétitive (comme des chambres d'hôtel par exemple).


Les détecteurs de chaleur

Détecteur thermostatique


Les détecteurs thermostatiques déclenchent l'alarme lorsque la température ambiante atteint une valeur fixée à l'avance. Ce sont les modèles les plus anciens, mais ils sont encore en service. Ils sont peu sensibles aux chocs et aux vibrations. Leur emploi est surtout consacré aux locaux clos et de faible volume dans lesquels la température est relativement stable. Cela dit, en principe, les détecteurs thermostatiques ne doivent être utilisés qu' en association avec un autre type de détecteur.



Détecteur thermo vélocimétrique


Pour palier le principal défaut des détecteurs thermostatiques (qui se déclenchent lorsque le feu est déjà important), certains détecteurs de chaleur réagissent proportionnellement à la vitesse d'élévation d'une température : on les appelle les détecteurs thermo vélocimétriques.


Si la température varie fortement en peu de temps, l'alarme est donnée. Leur sensibilité doit être réglée avec soin pour éviter les alarmes intempestives dues à une élévation de température naturelle (ensoleillement brutal, chauffage, etc.).


Ces détecteurs ne sont efficaces que pour des petits locaux et pour les feux à évolution moyenne ou rapide. On les utilise également dans les ambiances agressives ou difficiles (cuisines, tunnel routier...) ou pour confirmer l'alarme de détecteurs plus sensibles.

 

Les détecteurs de flammes

Détecteur optique à infrarouge ou ultraviolet


Ces détecteurs réagissent au rayonnement modulé émis par les flammes. Les rayons infrarouges ou ultraviolets sont décelés par des cellules photorésistantes. Mais du fait que ces rayons sont nombreux dans l'environnement de l' entreprise (soleil, appareils de chauffage, lampes à incandescence, arcs électriques...), ces détecteurs ne tiennent compte que des rayonnements vacillants caractéristiques des flammes (dans une gamme d'ondes bien précise) et mettent en oeuvre un traitement du signal très élaboré.

Les évolutions

Si les grands principes de détection n'ont pas beaucoup évolué depuis leur création, les détecteurs deviennent de plus en plus fiables, notamment en ce qui concerne les alarmes intempestives. Ils sont également beaucoup plus précis dans la localisation de l'incendie.

Apparition des détecteurs adressables

Vers le milieu des années 80, les premiers détecteurs adressables ont été mis sur le marché. Ce sont des détecteurs de fumée, de flamme ou de chaleur. Ils sont aujourd'hui largement utilisés. Ces détecteurs sont capables de transmettre non seulement des informations concernant un éventuel feu ou un éventuel dérange- ment, mais aussi leur localisation.

Les détecteurs deviennent multicritères


Les détecteurs multicritères sont des détecteurs conventionnels ou adressables dans lesquels ont été intégrés divers capteurs. Les signaux de ces capteurs sont combinés pour en déduire l'information "feu" selon des règles définies. Ces systèmes permettent d'éliminer les alarmes injustifiées : ils sont capables, par exemple, de faire la différence entre de la fumée de cigarette (fumée froide) et de la fumée provenant d'un début de feu (fumée possédant une certaine chaleur). Les chercheurs travaillent énormément sur ces types de détecteurs et aujourd'hui, les détecteurs multicritères peuvent déjà être exploités sous différentes configurations : capteur optique de fumées ponctuel et capteur thermique, capteur de flamme infrarouge et capteur de flammes ultraviolet...

Une évolution récente : les détecteurs "intelligents"


Il s'agit de détecteurs conventionnels ou adressables capables d'analyser de manière très fine la signature du feu et de l'environnement. Ils prennent les décisions d'alarme et de dérangement après réflexion, à la manière du cerveau humain, et peuvent intégrer un certain nombre de fonctions supplémentaires (configuration des modes de fonctionnement, archivage, etc.).

 

 

 

 

 
   

Création Alexandre Pire  ©Defitech©